Depuis sa création (1994), Umanotera est une organisation non gouvernementale (ONG) à but non lucratif dans le domaine du développement durable en Slovénie. Umanotera travaille sur des activités liées au changement climatique depuis 2006 et réalise de nombreux projets de sensibilisation, des campagnes et des formations éducatives dans le domaine de l’atténuation du changement climatique (approvisionnement alimentation durable, tourisme, finances, projets communautaires, migration climatique…). Umanotera coordonne également depuis 2012 le réseau slovène d’ONG pour le développement durable Plan B.
Domaine d’activité
Environnement
Equipe de travail
7 salarié.e.s
Ville
Ljubljana
Site internet/réseaux sociaux
https://www.facebook.com/umanotera
https://twitter.com/umanotera https://www.linkedin.com/company/umanotera/
Umanotera a une approche globale. Depuis 2009, l’association a effectué une transition importante en mettant en place un système de management environnemental (ci-après SME) dans différents domaines : électricité et chauffage, mobilités, achats, déchets, reporting et communication. Le SME est disponible dans le guide pratique du bureau éco-responsable qu’Umanotera a participé à produire dans le cadre d’un projet européen (2011-2013). L’ONG a développé son propre calculateur d’empreinte carbone pour faciliter le suivi des changements.
Sur le volet des énergies, en tant que locataire d’un bâtiment, Umanotera est limitée dans ses actions. Ses actions ont consisté, entre autres, à :
placer les bureaux en fonction de la façon dont la lumière entre dans l’immeuble
n’ouvrir les fenêtres que rapidement et en grand pendant l’hiver
ne pas dépasser 21 degrés dans le bureau et baisser le niveau des radiateurs en quittant le bureau
ne jamais utiliser ou utiliser prudemment l’air conditionné et encourager les gens à travailler à domicile en cas de canicule
acheter des ordinateurs restaurés avec les labels d’efficacité électrique
sortir régulièrement la glace du réfrigérateur.
Sur le volet des achats, les actions de l’association sont par exemple de :
mutualiser ou louer le matériel (ex : imprimante)
choisir un traiteur éco-responsable pour les événements publics qui répond à ces sept principes : bio, local, de saison, non transformé, à base de plantes, sans gaspillage alimentaire et sans emballage
acheter du café, du thé et du sucre issus du commerce équitable pour le bureau et lors des événements
acheter du papier toilette recyclé et organique
acheter des produits éco-labellisés et socialement responsables
sélectionner des cadeaux non matériels, socialement et écologiquement responsables
Sur le volet des déchets, les mesures prises ont consisté à :
donner du papier à des entreprises sociales qui le transforment ensuite en cellulose pour l’isolation des toits
donner des ordinateurs, écrans et autres équipements électriques et électroniques hors d’usage à des organisations qui les restaurent et les donnent à des fins d’utilité sociale
envoyer au moins deux rappels (e-mails) aux personnes inscrites aux conférences, pour leur demander de signaler leur absence, afin d’éviter le gaspillage alimentaire.
Sur le volet numérique, les actions de l’association ont consisté à
minimiser l’envoi d’emails
ne pas envoyer trop de pièces jointes volumineuses si elles ne sont pas nécessaires
utiliser le cloud et le nettoyer régulièrement
éviter d’envoyer des emails moins importants, tels que « OK » ou « merci »
ne pas utiliser de signature numérique visuelle lorsqu’elle n’est pas nécessaire
participer à la Journée du nettoyage numérique
Au départ, le souhait d’Umanotera était non seulement de réduire son empreinte carbone, mais aussi de joindre le geste à la parole, de tester des solutions/mesures et d’être plus crédible lorsqu’elle s’adresse à d’autres personnes, organisations et entreprises. Aujourd’hui, Umanotera est sa meilleure étude de cas sur la manière de le faire.
Un.e coordinateur.rice environnementale est responsable de la mise en place du système de management environnemental (SME) mais tou.te.s les employé.e.s sont responsables de la gestion des changements. Le temps consacré au SME par le ou la référent.e représente environ 25 heures par an. À certaines étapes du processus, toute l’équipe se réunit dans un atelier pour discuter et décider des changements. Il y a également une réunion d’équipe annuelle pour revoir le SME.
Le plus grand défi est de commencer les changements, car il faut un certain temps pour mettre le système en place, pour évaluer l’impact de ses activités sur l’environnement et le climat, mais il en va de même pour tous les systèmes que l’organisation met en place à partir de zéro. Cela devient beaucoup plus facile une fois que le système est mis en place et fonctionne. Une autre difficulté est de trouver des partenaires qui mettent en place des pratiques ou des processus environnementaux lorsqu’Umanotera recherche des hébergements ou des restaurants par exemple.
Umanotera dispose de données sur son empreinte carbone. Celle-ci est passée de 7,04 tonnes équivalent CO2 en 2009, à 3,42 tonnes équivalent CO2 en 2020 (0,73T équivalent CO2 par employé). En outre, Umanotera fait du benchmarking, en comparant son empreinte carbone avec celle d’autres organisations similaires, et cela a permis de conclure que celle d’Umanotera est plus faible.
Un grand nombre d’activités quotidiennes d’Umanotera sont pensées pour être durables ce qui contribue à sensibiliser les employé.e.s et partenaires à la réduction de l’empreinte carbone.