
L’antenne Hauts-de-France (HdF) du GRDR Migration Citoyenneté Développement travaille en faveur de l’insertion socio-économique des personnes migrantes. L’association les accompagne dans la réalisation d’actions sur leur territoire de vie ou en faveur de leur pays d’origine et participe à des actions en lien avec l’Afrique de l’Ouest et le Maghreb pour des projets d’économie sociale et solidaire, de développement local et d’insertion professionnelle.
Domaine d’activité
Humanitaire
Equipe de travail
5 salariés et 8 bénévoles dans l’antenne HdF
Ville
Lille
La démarche est globale mais pour le moment, l’association a plus particulièrement investi le champ du numérique et des mobilités.
Sur le volet des mobilités, plusieurs actions sont menées pour favoriser l’utilisation des transports doux pour les trajets domicile/travail et professionnels :
mettre en place une prime vélo pour encourager sa pratique
mener des démarches collectives auprès de la Ville pour obtenir des places de parking à vélos sécurisées
mettre en place des ateliers de formation à l’auto réparation de vélos
covoiturer et louer des voitures en autopartage avec Citiz
« Concernant les déplacements à l’international en avion, nous proposons, dans la mesure où cela ne porte pas préjudice aux liens et aux actions menées avec nos partenaires, de les remplacer par des visio-conférences. Il faut analyser les situations sans perdre de vue l’essence de notre action. A terme, la question de la compensation carbone pourrait être une solution si nous trouvons les financements pour l’appliquer. »
Sur le volet du numérique, les actions ont consisté à :
acheter des ordinateurs reconditionnés, ce qui génère un gain d’émission carbone très important
mettre en place un serveur local pour stocker les données sans passer par le cloud
recourir à des fournisseurs internet et des hébergeurs responsables
utiliser des logiciels libres dans un souci éthique
utiliser un tchat interne visant à limiter le nombre de mails
nettoyer régulièrement les boîtes emails
réduire les impressions et imprimer sur du papier recyclé et des encres écoresponsables.
Le coordonnateur de l’antenne Hauts-de-France souhaitait avancer sur les enjeux de responsabilité sociale et environnementale et mener des actions de façon à aligner les pratiques internes sur les valeurs portées par l’association. « La dimension environnementale a tout de suite trouvé un écho favorable et mobilisateur pour les équipes comme pour les administrateur.rice.s, peut-être parce qu’elle semblait plus facile à travailler que les autres dimensions du guide des bonnes pratiques de l’économie sociale et solidaire. »
L’antenne a eu un rôle de tête chercheuse pour l’association nationale sur la question de sa transition écologique.
La démarche d’état des lieux et de repérage des actions a été réalisée par deux salarié.e.s puis présentée à la direction nationale. Les actions ont ensuite étaient menées en lien avec le comité d’orientation stratégique de l’association.
La démarche a pu être initiée grâce à un accompagnement, financé par l’Etat (l’Ademe). Cet accompagnement a permis la réalisation d’un diagnostic et la recherche de pistes d’actions pour changer les pratiques.
Quelques thèmes ont été plus difficiles à traiter comme celui des déplacements à l‘international qui restent nécessaires pour mener à bien la mission de l’association.
L’absence de financements qui puissent prendre en charge des démarches plus impactantes est un frein, comme par exemple pour compenser les déplacements en avion.
L’association n’a pas mesuré l’impact carbone de ses actions mais le personnel s’est renseigné sur les économies d’énergie liées aux changements de pratiques. Par exemple, l’autopartage permet de remplacer 5 à 8 véhicules individuels : Plus d’info ici
Concernant le numérique, les membres de l’association savent que l’impact environnemental de l’achat de matériel conditionné est important puisque les émissions carbone du numérique sont produites à 70% lors de la fabrication du matériel. Les 30% restants sont émis lors de l’utilisation ou de la mise au rebut.
La démarche est mobilisatrice pour les équipes.
Elle permet aussi de faire remonter au niveau national des expériences qui peuvent inspirer l’ensemble de l’association.